Élémir Bourges, « Les oiseaux s’envolent et les fleurs tombent »

J’introduis d’habitude ces extraits poétiques par quelques mots, souvent en rapport avec l’actualité. Aujourd’hui je ne sais que dire, sinon que j’ai la joie au cœur.

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« Il arrivait du large un bruit joyeux, et l’eau calme frissonnait, bleue et mollement transparente, tandis qu’aux places traversées par des remous roulaient, dans tous les sens, de claires rivières d’argent. L’air, plein d’aurore, était démesuré, et de grands rais marquaient l’endroit où le soleil allait apparaître. Il surgit tout d’un coup, et ses rayons étincelaient sur la cime des vagues. Puis, le globe de l’astre monta dans le profond ciel du matin ; et Floris, encore tout haletant, voyait en ce soleil l’image de son destin vainqueur, qui sortait enfin de la nuit. »

Élémir Bourges, Les oiseaux s’envolent et les fleurs tombent

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