J’étais en train de préparer mes cours (j’y passe un temps fou, les pensant dans leur ensemble comme une œuvre ), on a sonné à la porte. Le jeune homme qui venait relever les compteurs d’électricité m’a dit, voyant au mur mes peintures, dont les masques ci-dessous : « c’est très beau, ce que vous faites. » Puis : « et en plus, vous écoutez de la bonne musique ». Je lui ai dit que c’était mon fils qui était en train de jouer du piano. « Vous en avez de la chance ! pas besoin d’écouter Radio France ! », il a dit. Puis, encore une fois, avant de partir : « C’est vraiment très beau, ce que vous faites ».
Hier j’ai fait faire à mes Seconde un atelier écriture-dessin. Pour leur rappeler la valeur du geste d’écrire, et pour compléter la partie enseignement de l’histoire des arts qui revient au professeur de lettres. Je voudrais leur apprendre quelques rudiments de solfège, aussi, puisque l’école ne le fait pas. Cela participe de l’écriture/lecture et c’est tout aussi important, cela fait partie du phénomène « littérature », comme le dessin, la peinture, le théâtre. Je ne veux rien leur enseigner sans leur enseigner aussi la possibilité de le pratiquer. (Malheureusement, impossible d’en faire autant avec les Première, qui ont moins d’heures de cours en français et qui doivent préparer ce foutu bac de français pour la fin de l’année ; espérons que ça changera).
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