C’est la saison des morts-vivants, des croque-mort de l’édition, du couronnement des cornaqués. Le haïku est le poème des saisons. En voici donc trois nouveaux, dédiés aux courtisan.e.s, au traîtres, aux aplati.e.s, aux faussaires, aux plagiaires, aux mous et aux molles de la plume qui confortent le monde auquel ils et elles sont soumis.e.s.
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Scribes soumis.e.s
Les prix littéraires tombent
sur leurs feuilles mortes
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Têtes de gondole
Couronnées de chrysanthèmes
Odeurs de pourri
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Traces de limaces
Sur la place bétonnée
Le vent les efface
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