Haïkus des marronniers

corbillard

C’est la saison des morts-vivants, des croque-mort de l’édition, du couronnement des cornaqués. Le haïku est le poème des saisons. En voici donc trois nouveaux, dédiés aux courtisan.e.s, au traîtres, aux aplati.e.s, aux faussaires, aux plagiaires, aux mous et aux molles de la plume qui confortent le monde auquel ils et elles sont soumis.e.s.

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Scribes soumis.e.s

Les prix littéraires tombent

sur leurs feuilles mortes

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Têtes de gondole

Couronnées de chrysanthèmes

Odeurs de pourri

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Traces de limaces

Sur la place bétonnée

Le vent les efface

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alinareyes