Lettres retrouvées, temps retrouvé. En fait j’en ai perdu beaucoup au fil de mes déplacements, et c’est bien aussi, je ne tiens pas à me transformer en musée. Celles qui restent suffisent comme traces. Les traces, voilà ce qui est beau. Beaucoup de lettres d’hommes, à commencer par des lettres de chacun de mes quatre fils, ça fait battre le cœur. Et bien sûr des lettres d’amoureux, mais aussi d’amis, de connaissances, de relations diverses. Voici, j’en ai photographié quelques-unes, pour rappeler que le courrier sur papier, c’est beau, ça peut être artistique, c’est presque de la chair.
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un amour de jeunesse qui m’écrivait en calligrammes
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un autre qui ornait ses nombreuses et très longues lettres de dessins
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l’une des lettres de Jacques Lacarrière, avec son enveloppe sur laquelle on prit des notes
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Gilles Berquet, avant que je ne le rencontre dans son atelier et lui écrive une préface
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il y a aussi les cartes postales ; là des coquelicots de Jean-Luc Hennig, un Dufresnoy de Houellebecq ; j’ai encore quelques lettres d’autres écrivains, mais j’en ai perdu la plupart
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mais j’ai gardé plusieurs lettres de mon cher Sarane Alexandrian
*j’ai eu aussi des correspondances (et des rencontres) avec des scientifiques, paléontologues, généticien, astrophysicien…
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et puis il reste des courriers dont j’ai oublié qui en fut l’expéditeur, et c’est très beau aussi
mais le plus beau, ce sont les lettres et les poèmes que j’ai toujours, de l’homme avec lequel je vis toujours
et que je ne vous montre pas
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