Des chevaux, une mosquée, et dans les rues des visages dessinés

arbre à coeurs

chevaux

visage

visage 2

visage 3

visage 4

visage 5

visage 6

voiture

mosquée

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En chemin vers mon rendez-vous, j’ai rencontré de beaux chevaux montés par deux cavaliers de la Garde républicaine, je suis passée par la Grande mosquée, et j’ai photographié des visages, une voiture et un arbre à cœurs dessinés sur les murs. Le médecin m’a trouvée en très bonne santé mais fatiguée, et m’a conseillé à plusieurs reprises, et encore au moment du départ, de prendre un arrêt maladie d’une semaine pour récupérer. Je ne veux pas laisser les élèves, j’ai refusé de m’arrêter mais je lui ai promis de le faire si nécessaire. N’empêche que l’Éducation nationale est bien peu respectueuse des enseignants, et du même coup des élèves. Au lieu de pouvoir travailler dans des conditions optimales, comme ce serait le cas si j’avais été nommée pas trop loin de chez moi plutôt qu’à quatre heures de transports par jour aller-retour, je dois préparer les cours, corriger les copies etc., et assurer des cours parfois dans un état de grande fatigue, qui ne m’aide pas à gérer les classes. D’autant qu’à soixante-et-un ans et après un traitement anticancer je n’ai pas les mêmes ressources d’ énergie qu’à trente ans. Mais ces gens se foutent de l’humain, ils ne parlent qu’en acronymes et autres sigles, une non-langue que parlent aussi les formateurs de l’Espé, la seule langue qu’ils comprennent, au fond. Heureusement il y a les élèves, encore vivants. Ma joie.

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alinareyes