La bibliothèque dans le miroir

Il y a quelqu’un à la montagne, l’un des hommes que j’ai mis au monde, qui lit ma bibliothèque de là-haut. De temps en temps il me rappelle quelque excellent titre qu’il vient de lire et que j’ai lu il y a longtemps. Tarass Boulba, de Gogol, la fois précédente. Ici le chemin se perd, de Peské Marty, il y a quelques jours. Comme il a fait mention de la fin où le personnage est initié au Zen, j’ai eu envie de le relire, et dès que j’ai été assez en forme pour cela, aujourd’hui donc, je suis allée le chercher à la bibliothèque.

Il y a ce moment extraordinaire à la fin du très génial Chien enragé de Kurosawa, qu’on peut voir en replay en ce moment sur Arte, où le personnage plus âgé qui fait en quelque sorte office d’initiateur au Zen pour le jeune enquêteur (lui apprenant à ouvrir son esprit, garder son calme, se débarrasser de la compassion envers ceux qui comme des chiens enragés sont pris dans l’engrenage du mal), cloué sur un lit d’hôpital, regarde le monde dans un petit miroir. Le dernier verbe est oublier. Il faut le voir, c’est magnifique.

Voici les images que j’ai prises en chemin :

street art 1

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street art 9Cet après-midi à Paris 5e, photos Alina Reyes

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