La maison s’effondre.
La maison s’effondre sur le peuple.
Le peuple des vivants.
À Charleville-Mézières, chez Rimbaud, à Marseille, chez Artaud, des immeubles s’effondrent sur les vivants empêchés d’habiter poétiquement le monde.
À Paris le président après avoir salué Thiers le versaillais salue Pétain, autre assassin de peuple.
À Paris le jardin des Plantes dans un temps d’extinction des vivants sur Terre organise son arche de Noé. De grands animaux de tissu coloré finissent d’être installés en vue d’être illuminés ces soirs d’hiver. Une si triste féerie.
Qui sait ? La colombe finira peut-être par revenir, dans le bec un rameau d’olivier.
Il dépend de l’animal manquant dans cet exposition : nous.
*
Hier au jardin des Plantes, photos Alina Reyes
*