Mon grand-oncle Albert m’a rendu visite. Je ne m’y attendais pas (il est mort depuis longtemps). Il est venu m’apporter un petit gilet jaune, avec des manches, tricoté à la main pour un nouveau-né. Cette visite m’a beaucoup émue, je me suis réveillée tout heureuse. C’était la fin de l’après-midi, je m’étais endormie – le traitement anticancer me fatigue.
Mon grand-oncle Albert était sympa. Un sacré personnage. Fils d’immigrés italiens misérables, il a été chanteur dans les chœurs et figurant au Grand Théâtre, puis il a été aussi policier. Quand j’étais enfant, il était à la retraite. Il habitait tout près de chez nous, il prêtait de l’argent à mon père quand il n’y avait vraiment plus d’autre moyen d’acheter à manger pour nous sept, quand même le crédit à l’épicerie était dépassé. Il avait un piano, et de temps en temps des « admirateurs » et des « admiratrices » venaient le voir dans sa petite maison maison (toute la smala travaillait dans le bâtiment, y compris mon père, leurs maisons ils les faisaient eux-mêmes).
Je reviendrai dans quelques heures, j’ai quelque chose à dire après avoir vu le passage infect de BHL chez Ruquier, sans contradicteur sur le plateau, insultant les Gilets jaunes, injuriant gravement notamment Ruffin, étalant sa morgue, sa morve et son hystérie de concert avec celles d’Angot qui lui léchait les pieds. J’ai quelque chose à dire, non pas tant sur BHL, dont à peu près tout le monde sait ce qu’il en est, mais sur le pouvoir macronien qu’il défend, que la caste qui était là, défendant son fric, défendant sa position, défendait avec lui. Un immense combat contre les fascismes se livre, va devoir se livrer.
Bella ciao, le chant des résistants italiens, devenu chant de tous les résistants du monde, fut d’abord un chant de résistantes, dont voici le dernier couplet originel :
- Mais un jour viendra que toutes autant que nous sommes
- O bella ciao bella ciao bella ciao ciao ciao
- Mais un jour viendra que toutes autant que nous sommes
- Nous travaillerons en liberté.
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