Avant le déluge, la pluie : pas de justice sans vérité

justice illusion,*

14 h. J’ajoute à cette note de ce matin sur la justice ce communiqué de Médiapart : « URGENT. Deux procureurs, accompagnés de trois policiers, ont voulu perquisitionner ce matin, à 11h10, les locaux de Mediapart dans le cadre d’une enquête ouverte par le parquet pour (notamment) atteinte à la vie privée de M.Benalla suite à nos révélations de la semaine dernière. »

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10 h.

Le mot vérité (ÊMeT) est formé d’initiales (notarikon) ; Ê pour êmet (vérité), M pour méérets (de la terre) et T pour tasmiah (poussera) ce qui signifie : » La vérité germera de la terre » Le Zohar

Frédéric Lordon écrit dans une tribune du Monde diplomatique intitulée « Le complotiste de l’Élysée » : « Prenons les choses autrement. Hegel écrit quelque part que l’Histoire se trouve toujours les individus particuliers capables d’accomplir sa nécessité. C’est peut-être sous cet angle qu’il faut envisager le cas Macron. Comme une bénédiction imprévue. Peut-être fallait-il l’extrémité d’un grand malade, produit ultime d’une séquence de l’histoire pour en finir avec cette séquence de l’histoire. » À part le mot bénédiction, c’est exactement ce que je pense.

Pendant que Monsieur frappe le peuple et fait couler son sang, Madame, à grands frais, défigure la magnificente salle des fêtes rouge de l’Élysée en lui infligeant une moquette couleur béton et des murs dépouillés assortis, façon banque ou parking souterrain. Cinquante nuances de gris, une affaire sadienne au Palais transformé en Bastille dont les résidents se sont eux-mêmes embastillés. Christophe Dettinger est toujours en prison, Benalla court toujours : police partout, justice nulle part. Allons, la révolution advient, avec la vérité qui pousse de la terre.

« Et il y eut la pluie » et seulement ensuite « et ce fut le déluge ». Le Zohar

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