(Rien) à voir à l’hôpital Sainte-Anne

Guy Leroux

Guy Leroux

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« Rien à voir », c’est le titre de l’exposition, parce que la commissaire se propose de montrer ces œuvres de patients de l’hôpital « sans qu’il y ait rien à voir de l’ordre de la psychopathologie », en invitant à y voir de l’art avant tout. J’ai respecté la demande de ne pas faire de photo de l’exposition, mais j’ai trouvé cette image de visage aux quatre pupilles en ligne, avec d’autres des œuvres qu’on peut y voir.

Ce fut une visite très particulière et sensible. Art brut, art de fous ? Art d’humains tout simplement. Comme le disait Dubuffet, inventeur de l’art brut : « Un art où se manifeste la seule fonction de l’invention, et non celles, constantes dans l’art culturel, du caméléon et du singe. » Je suis repartie avec le catalogue d’une précédente exposition, « Du visible à l’illisible », comprenant des reproductions de manuscrits, écrits et parfois aussi dessinés, et d’œuvres utilisant une écriture rendue illisible, comme celles des prières de Jill Gallieni à sainte Rita, patronne des désespérés, qui me rappelle ce que fait maintenant Stéphane Zagdanski. Et avec le DVD d’un film sur une artiste qui fut aussi un temps à Sainte-Anne et dont je reparlerai.

J’ai pris quelques photos de l’hôpital, qui ressemble à un cimetière, et où C215 a laissé un dessin de papillon. Et en sortant, tout près, à un coin de rue, une jolie œuvre de Street Art jouant avec la verdure crevant le béton.

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sainte anne 6 sortie-minCet après-midi à Paris 14e, photos Alina Reyes

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