En pantoufles à leur table, ils se moquent de ceux qui risquent leur vie et la perdent.
Ils se sont moqués des musulmans tués par les islamistes avec, notamment, leur dessin « le Coran n’arrête pas les balles » (avant d’apprendre malheureusement que leur journal non plus).
Ils se sont moqués d’un tout-petit enfant, Aylan, mort noyé avec des réfugiés.
Ils se moquent maintenant des treize soldats morts au Mali.
La lâcheté du bourgeois endurci de nulle part, sinon du cœur, révulse. Elle prépare et encourage toute une partie de la population à vivre sans honneur.
À vivre sans honneur, on met en péril la vie de tous, on pollue la société, on détruit tout esprit de fraternité, on se comporte en parasites de ceux qui agissent pour le bien et la sauvegarde de tous : on est une plaie dans un pays en paix, une ignominie dans un pays en guerre.
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