Étudiants en détresse et gestes de solidarité

Pour eux-mêmes, les jeunes n’ont quasiment rien à craindre du Covid, mais ils paient un prix fort pour la santé de tous. Les étudiants sont privés de ressources et isolés, les jeunes diplômés dans l’impossibilité de trouver un emploi. Le gouvernement refuse de leur accorder une allocation mensuelle minimum, comme aux autres catégories de population. Beaucoup en sont réduits à retourner chez leurs parents, ou quand ils n’en ont pas la possibilité, à solliciter les aides alimentaires. Et bien sûr les enfants de familles pauvres, qui ne peuvent les aider, sont encore plus en danger, matériel et psychologique.
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En plus des grandes distributions d’aide alimentaire, qui voient de très longues files d’attente, ici et là des gens apportent leur soutien d’une manière ou d’une autre, comme le Pavillon des Canaux, une maison-restaurant très courue dans le 19e arrondissement de Paris, qui ne fait plus restaurant bien sûr pendant la pandémie, mais accueille gratuitement les étudiants pour travailler dans ses pièces très agréables à vivre, avec wifi et café gratuit.
(J’avais donné il y a deux ans à peu près un atelier d’écriture dans ce lieu, et je viens d’être recontactée par l’association qui l’avait organisé pour en animer un en ligne cette fois ; j’ai dû refuser, je ne peux pas faire ce genre de travail en ligne, la présence de tous est indispensable. Il en va de même dans l’enseignement, ne croyons pas qu’on peut remplacer l’école par une école virtuelle, à aucun niveau de l’enseignement).

Autre exemple de belle générosité envers les étudiants, celui de cette boulangerie située entre la Sorbonne nouvelle et Jussieu, qui, avec le soutien de la mosquée, distribue chaque jour des repas sandwich gratuits aux étudiants. (Et leurs sandwiches sont délicieux, j’y vais de temps en temps comme cliente depuis longtemps : délicieux, bon marché et servis avec beaucoup de gentillesse).

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alinareyes