joie des exercices

Finalement, un peu plus tard hier, dans la soirée, je me suis remise à la traduction de l’Iliade. J’ai repris un ou deux détails dans les premiers vers, et j’ai continué, avec des vers de douze à quinze pieds, comme pour ma traduction de l’Odyssée, mais cette fois assonancés librement sur le dernier pied, par deux ou trois ou de façon croisée, comme je l’ai fait pour mes alexandrins des Bucoliques. Je trouve que cela convient mieux au style de l’Iliade. Ce matin j’en étais au vers 124, c’est beau et c’est tout à fait faisable, en restant au plus près du texte et en avançant bien. Avec l’entraînement que j’ai maintenant, je pense pouvoir finir l’Iliade en quelques mois – plus rapidement que l’Odyssée bien que l’œuvre soit plus longue et que j’y aie ajouté une difficulté supplémentaire. Éditeur ou pas éditeur (qui se comportent face à moi avec une prudence de mauvais démineurs – je leur répondrais « n’ayez pas peur » !), il faut que j’aie fait les deux poèmes, pour ma satisfaction. Puis je pense revenir à Virgile, je n’ai pas non plus envie de m’en tenir aux Bucoliques. Notre cerveau est génial, mais c’est aussi dans tout le corps que je ressens la joie, en travaillant.

Je ne cours pas en ce moment à cause de mon rhume des foins – déjà à vélo ce n’est pas facile et au retour la pollution de l’air se fait sentir dans la gorge – mais le yoga quotidien est toujours là, et puis le rhume faiblit peu à peu, les graminées vont se calmer aussi et je pourrai retourner faire un ou deux tours du jardin à mon humble pas de course. On prend plaisir à tous les niveaux d’exercices, physiques ou mentaux. Histoire de pieds, décidément.

alinareyes