Nous avons passé deux jours inoubliables dans ce pays enchanteur, aimé de Nerval et de Rousseau, et nous avons logé dans le château qui, chose rare, fait office d’hôtel. Nous avons visité aussi les ruines altières de l’abbaye de Chaalis et, au même endroit, le fantastique musée Jacquemart-André.
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Pour commencer, un arrêt à Mortefontaine, où l’on garde (comme moi dans mon cœur) le souvenir de Nerval et de ses Filles du feu
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L’arrivée au château d’Ermenonville, avec ses plans d’eau et sa cascade. Une merveille très abordable financièrement, car le château n’a pas (pour l’instant) était réaménagé à grand frais, et heureusement : non seulement tout le monde peut en profiter, mais même en dehors de la question du prix, il est beaucoup plus charmant ainsi, avec les marques du temps qui se font si savoureusement sentir, qui sont si apaisantes et enchanteresses.
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Notre chambre donne de l’autre côté du jardin. Quelle émotion, en ouvrant sa porte, de découvrir la vue par la vaste fenêtre !
Je vais contempler ces lieux des heures durant, du rebord de notre fenêtre ou en allant nous y promener. J’observe beaucoup d’oiseaux et d’autres animaux (je m’abstiendrai de mettre ici les dizaines de photos de hérons en train de pêcher et de ragondins en train de nager ou de brouter que j’ai prises !)
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Je vous présente la vieille oie sage qui veille à l’entrée du château, qui m’écoute quand je lui parle et me répond. Elle passera la nuit sur l’îlot face à notre chambre (on la voit en bas à droite de l’image) :
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Un apéritif en terrasse et un dîner au restaurant du château, « La table du poète »
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Les effets de reflets, mobiles
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Au matin les oies et leurs petits glissent sur l’eau verte*
Il est temps de quitter la chambre du bonheur
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Nous arrivons aux ruines de l’abbaye de Chaalis
Une Annonciation de Primatice dans la chapelle
Des bêtes étranges l’entourent, dont une espèce de dinosaure et un escargot
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À nous deux seuls aussi la roseraie (c’est l’avantage de partir en week-start plutôt qu’en week-end : il n’y a personne), une merveille de grâce, arrangée dans un esprit médiéval
Puis nous passerons beaucoup de temps au musée conçu par Nelie Jacquemart-André, dont je ne montre rien car il est interdit d’y prendre des photos. Allez-y si vous en avez l’occasion et voyez par vous-même, cela vaut vraiment le déplacement. Un peu comme au château on se sent plus chez soi qu’à l’hôtel, on s’y sent comme dans une maison où tout vit encore plutôt qu’au musée.
*Nous reprenons la route, et après ce séjour à Ermenonville où O avait déjà emmené, avant moi, Madame Terre, nous passons par une autre étape de Madame Terre, le village fantôme de Goussainville. Que reste-t-il quand tout un habitat s’est déplacé ? La littérature, ici présente grâce à un bouquiniste endurant.
Hier et aujourd’hui dans l’Oise, photos Alina Reyes
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