Encore deux heures à la salle de sport ; on en sort comme en lévitation, tant le corps après l’exercice est porté par toutes ses circulations internes ravivées, et l’esprit allégé, apaisé, bienheureux.
Commencé doucement ce matin à me remettre à traduire l’Iliade. Après plusieurs semaines d’interruption, il faut quelques secondes pour retrouver la gymnastique de la versification, et puis ça repart. J’ai traduit environ 25 vers en une heure et demie peut-être, et puis je me suis arrêtée là pour aujourd’hui, ayant d’autres choses à faire – dont aller à la salle, donc.
Le sport ne me fait pas du tout mincir en fait, car je prends du muscle. Tant pis pour la minceur, j’apprécie le muscle – je ne suis quand même pas épaisse, et je ne pense pas qu’il soit bon d’être aussi mince à soixante ans qu’à vingt ans. Dans quelque temps je ferai un running dehors, pour voir si l’entraînement cardio à la salle aura amélioré mes (modestes) performances. En tout cas après les exercices sur les machines, j’apprécie particulièrement ma séance de yoga, qui vient étirer mes muscles tout raidis par l’effort.
Sur des vidéos de filles qui font de la musculation, je vois qu’elles ont des corps tout en formes, pas extrêmement minces mais je préfère un corps ferme et sculpté qu’un corps filiforme et mou. Bien sûr il est aussi possible d’être à la fois très musclé et très mince, comme les danseuses et les danseurs, ou certaines yoginis ou yogis. Le plus beau est à mon sens d’être à la fois musclé et souple.
À la salle je me sens bien, à faire travailler mon corps parmi d’autres corps de toutes sortes qui travaillent aussi. Les salles de sport sont le contrepoison de la technologie qui nous facilite la vie. Si mon corps s’éprouve bien vivant, alors je n’ai rien à reprocher à la technologie qui ensuite me retient devant un écran. Tout s’équilibre. Le génie humain est grand.
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