Lumière cachée
au creux de la grotte, il est
l’heure de sortir
*
Dans le jour très court
la nuit chemine, invisible :
elle se fait belle.
*
L’arbre toujours vert
embaume les intérieurs
attendant la fête
Lumière cachée
au creux de la grotte, il est
l’heure de sortir
*
Dans le jour très court
la nuit chemine, invisible :
elle se fait belle.
*
L’arbre toujours vert
embaume les intérieurs
attendant la fête
La baleine blanche,
l’habitante de la terre,
souffle sur les eaux.
*
L’oiseau bleu, l’oiseau
poisson, fraie de longs chemins
dans les eaux du ciel.
*
Le corps, le cerveau
des mondes, trace et respire
au creux des portées.
*
*
*
J’ai arrangé un peu la mésange géante et je l’ai rephotographiée, ainsi que Regarde, à la lumière du jour.
Vert, ma joie
Rouge, mon esprit
Or, mon corps
*
Dans mon sang
couleurs de l’automne
voletant
*
Vignes mûres
Pinceaux bien trempés
Écritures
Entre les immeubles
un morceau de terre ovale
ses buissons flamboient.
*
Vélos dans les rues
feuillages épars sur le sol
ils courent au vent
*
Le soir tombé tôt
fait voir par une fenêtre
trois bougies brûlant.
Cloches de l’église
lointaine, j’ai cru entendre
une transhumance.
*
Derrière ses murs
le cimetière résonne
de paix rayonnante.
*
Des croyants répondent
à l’appel sans muezzin
je vais au jardin.
Glanées dans les rues
feuilles mortes dans un sac
leur odeur sauvage
*
Fin du générique
Le héros mort sort vivant
en nous dans la nuit.
*
Les cris d’une fête.
Le silence des oiseaux.
La lune brillante.
Clarté matinale,
on ne voit pas les étoiles.
Des vivants y vivent.
*
Milliards de planètes
Des êtres y comptent peut-être
les années-lumière.
*
La nuit, pupille
de quel œil ? Qui là respire,
cela nous regarde.