Nuit de l’équinoxe
Le monde retient son souffle
embaumé de sèves
*
Matin d’équinoxe
Le monde expire des fleurs
aux branches des arbres
*
L’oiseau sur le toit
le printemps le fait chanter
l’ouvrier aussi.
Nuit de l’équinoxe
Le monde retient son souffle
embaumé de sèves
*
Matin d’équinoxe
Le monde expire des fleurs
aux branches des arbres
*
L’oiseau sur le toit
le printemps le fait chanter
l’ouvrier aussi.
Lumière du ciel
descendant avec la pluie
La nuit est finie
*
Petit bruit des fruits
se préparant dans la terre
à être bientôt
*
Un homme, une femme,
dans la maison endormie
réveillés chuchotent
La femme se lève
Le vent bouge doucement
L’homme se réveille
*
La fenêtre ouverte
va et vient aux mouvements
du ciel bleu et blanc
*
L’amour dans le corps
La course de la lumière
Les cris d’un oiseau
Souffle à la fenêtre
surexcités les nuages
filent, disparaissent
*
Il éponge le ciel
le vent d’hiver, allumant
la lumière aux murs
*
Son chant donne joie
au cœur qui l’entend partout
pénétrer, sauvage.
Gesso étalé
sur le bois à la truelle
la neige d’avant
*
Gesso débordé
sur le doigt la crème fraîche
de printemps l’hiver
*
Geste de mon bras
distribuant dans le froid
la pure blancheur
Dehors, vent qui tourne
Dans la maison, escalier
en colimaçon
*
Nuées enroulées
blanches sur le blanc des lacs
dormant sous la neige
*
Je trouve une plume
Je regarde sous mon aile
La montagne y est.
Dès l’aube des jours
si courts de Noël, il chante
encore, le merle.
*
C’est l’aube, l’étoile
paraît entre les nuées
blanches et disparaît.
*
Bruit tranchant des stores
avant le jour remontés
sur le jour qui vient.