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J’ai appelé Apocalypse cette peinture à venir, quoique j’ignore encore ce ce que je vais peindre sur ce panneau d’1,35 m de long trouvé dans la rue. Je n’ai jamais peint un tel format, mais j’ai réussi à l’installer sur mon bureau, où il prend quasiment toute la place. Il devrait y rester jusqu’à ce qu’il soit fini. Je montrerai peut-être ici les étapes du travail, ce sera du moins une façon de lui faire mériter son nom de « Révélation », en découvrant ensemble ce qui va advenir. Voici donc son premier état : couvert d’un fond bleu outremer. J’ai choisi de ne pas l’enduire d’abord de Gesso, afin de conserver mieux le caractère lisse de l’Isorel, et d’avoir le sentiment de le peindre à nu, un peu comme on peut monter à cru. À mesure que je peignais ce fond, l’odeur du bois remontait, un vrai bonheur. Première révélation donc, celle de l’odeur, que je ne peux vous faire partager que par les mots.
L’homme de l’année fut selon moi Edward Snowden, et les enfoirés de l’année, ceux qui vous espionnent, poussent les gens à vous trahir et sont satisfaits de leur ignomignie : une situation très apocalyptique.