Joséphine, Eric, la pantoufle Ac’, le lycée Montaigne

Aujourd’hui Joséphine Baker entre au Panthéon et Eric Zemmour se déclare candidat à l’élection présidentielle. Une résistante, un pétainiste. Une artiste, un agitateur médiatique. Une femme pleine d’amour, un homme plein de haine. Une grande femme, un petit homme. La supériorité de Joséphine Baker est évidemment éclatante, à tous les points de vue. À ne pas perdre de vue d’ici l’élection, justement. Avant d’entrer au Panthéon, elle était déjà ici.

Encore une place à prendre à l’Académie française, je ne sais quel immortel ayant encore passé l’arme à gauche (façon de parler). Lèche-pantoufles, à vos langues ! Il faut faire sa cour à ces si mortel·le·s pantouflard.e.s pour pouvoir participer au dictionnaire le plus mort de tous les temps, pour être du cercle des flics de la langue.

Il semble que j’aie de bonnes chances de trouver un poste d’enseignante contractuelle et je m’en réjouis. Alors que je complète mon dossier pour le rectorat, je lis qu’un élève de quinze ans a frappé sa prof de maths à coups de poing au lycée Montaigne. Je me rappelle que l’un de mes fils, qui était dans ce lycée il y a quelques années, y a subi une clé d’étranglement d’un agent de la BAC pesant 30 à 40 kg de plus que lui, alors qu’il tentait de secourir une lycéenne qu’un autre baqueux tirait au sol par les cheveux pour dégager l’entrée du lycée en grève (grève sans violences, autres que policières). Ceci n’explique ni n’excuse cela, ceci et cela, comme le succès de l’extrême-droite dans les intentions de vote, sont des révélateurs de la violence qui règne en France.

Je continue à lire Almudena Grandes, toujours aussi magnifique.
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