Quand l’Éducation Nationale détruit la santé de professeurs

Aussitôt que mon médecin traitant a appris que mon cancer avait récidivé brutalement, alors que tout allait parfaitement depuis plus de trois ans, elle m’a dit que c’était la conséquence du fait d’avoir été nommée si loin de chez moi par l’Éducation nationale (à quatre heures de transports en commun par jour). Ajoutant qu’elle connaissait d’autres cas similaires. Voilà comment sont traitées certaines personnes dans cette institution. Et voilà comment est géré l’argent public. J’ai dû m’arrêter de travailler, épuisée, au milieu de l’année. Puis avec le cancer je vais maintenant devoir être en congé longue maladie. Des mois de salaires gaspillés, et des élèves devant étudier tant bien que mal avec des successions de remplaçant·e·s.

Tout ça pour m’envoyer dans un lycée où Charb est à l’honneur. Et ensuite m’envoyer chez les flics pour tenter de museler ma parole. Les barbouzes de l’intellect sont les pires.

Ils ont détruit ma santé, et aussi ma carrière. J’ai passé les concours, j’ai gagné le droit d’enseigner, ils ont trouvé le moyen de m’en empêcher.

L’administration a des moyens de rétorsion pratiqués à l’abri des regards. Le crime a beaucoup de complices, mais je ne suis complice d’aucun·e d’eux. Que les salopard·e·s aillent se faire foutre.

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