Ne sommes-nous pas tout le bestiaire du Christ ? Son troupeau, son âne, et son chien de berger ?
Berger, qui, sinon ce qui court dans ton sang, te demande
de rassembler et garder le troupeau ? Même
si tu n’as jamais vu une brebis, transporté dans la prairie
tu commences à courir, aboyer, ramener les bêtes éloignées,
aller, venir, tracer sur le sol la secrète écriture
qui finalement réunit, fait avancer comme la nuée
les âmes qu’un mystère t’a confiées.
Cependant le Maître nous conduit, il va devant,
nous mène le soir à la bergerie et le matin aux pâturages.
Quand nous serons tous entrés dans sa maison, dans sa lumière,
nous serons sur cette terre et dans les cieux
l’agneau et la colombe de Dieu.