Le combat et la douceur

sur la promenade haute à la Pitié-Salpêtrière. Photo Alina Reyes

 

J’habite dans un phare. La nuit, là-haut, à éclairer les bateaux. Le matin, je redescends au bord de l’eau, du sable. L’eau roule doucement à mes pieds son bleu, son blanc doucement mousseux. Le sable est blond, fin, soyeux. La lumière du ciel enveloppe tout, rebondit partout, chante et murmure en tout. Je suis dans la joie totale.

Alors que je suis sur la plage, j’entends des pas dans ma maison du phare. Par la porte ouverte, j’y rentre. Une Anglaise rose et charnue s’y est introduite et la traverse autoritairement, prétendant y imposer sa loi. Je vais à elle, j’essaie de la ramener à la raison et à la correction. Rien à faire. Maintenant elle n’est plus anglaise, mais policière. Elle continue plus que jamais à vouloir dominer ma maison. De moi se présente alors mon frère jumeau, qui est très viril, très fort, très grand. Il fait barrage à l’envahisseuse, qui finit par reculer et sortir. Une fois dehors, de l’autre côté, elle m’annonce, toute calmée, qu’elle attend un enfant de nous, et je suis bien heureuse de ce dénouement.

(mon rêve de cette nuit)

 

alinareyes