Être ou ne pas être

L’homme possédé par le mauvais, qui suit le Christ partout pour déformer partout sa Vérité, dans une obsession tragique : même s’il fait tout faux, même s’il a tout faux, même s’il dit tout faux, son contre-pèlerinage prouve son désir de la Vérité, qu’il n’a pu connaître, elle que le mauvais ne peut connaître. Qui s’est construit sur le mensonge et les apparences, au premier coup de vent de l’esprit de Vérité, il s’écroule. Qu’il cesse de vouloir toujours se rebâtir une image de lui à l’image de son égo, qu’il cesse de vouloir se faire valoir et aimer par son costume, ses entreprises et son argent, et il pourra trouver l’amour vrai, l’être vrai, dans l’abandon et le dénuement, le face à face avec Dieu. La grâce l’emporte sur tout, et elle ne se reçoit qu’en pauvre.

Cet homme est l’homme du monde, et il en est de même pour le destin du monde.

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alinareyes