Bon voyage, compagnon !

AFP

 

Compagnon de toutes mes années de jeunesse, j’ai voulu chanter tes chansons en apprenant ta mort, mais je n’ai pas pu, je pleurais !

Un jour l’une de tes amies m’a dit que tu me lisais, ô mon Métèque ! ainsi tu me connus aussi ! alors emporte-moi un peu au paradis, parmi tes amis s’il te plait !

Tu m’as tant chanté la révolution permanente, que je la suis pour ainsi dire devenue, merci Georges Moustaki !

« Je voudrais sans la nommer

Vous parler d’elle

Comme d’une bien aimée,

D’une infidèle,

Une fille bien vivante

Qui se réveille

À des lendemains qui chantent

Sous le soleil.

REFRAIN :

C’est elle que l’on matraque,

Que l’on poursuit, que l’on traque,

C’est elle qui se soulève,

Qui souffre et se met en grève.

C’est elle qu’on emprisonne,

Qu’on trahit, qu’on abandonne,

Qui nous donne envie de vivre,

Qui donne envie de la suivre

Jusqu’au bout, jusqu’au bout.

Je voudrais sans la nommer

Lui rendre hommage :

Jolie fleur du mois de mai

Ou fruit sauvage,

Une plante bien plantée

Sur ses deux jambes

Et qui traîne en liberté

Où bon lui semble.

REFRAIN

Je voudrais sans la nommer

Vous parler d’elle :

Bien-aimée ou mal-aimée,

Elle est fidèle ;

Et si vous voulez

Que je vous la présente,

On l’appelle Révolution permanente.

REFRAIN »

 

alinareyes