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Paolo, je tournoie sur tes chevaux de bois, le ciel tourne, la terre fuit,
toutes les perspectives se déploient
Paolo mon enfant, maître de ce jour nouveau-né, mon blanc,
efface les siècles vulgaires entassés de nos temps
toi l’Oiseau pur coursier dur
donne-moi du pain
le cœur si simple du secret
donne-moi à courir
immuable sur tes fils tendus le vertige tranquille
Tu sais bien, Uccello, j’ai besoin d’un oiseau,
qui là s’enfonce et chante
mes cuisses chantent dans tes tableaux et tes courbes
qui contournent le temps
donnent à ma chair ses courbes
Je suis ton rouge, Uccello, je suis l’enfant rouge qui tourne
et bouge ma langue
qu’elle dise ce que nul n’a dit
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le beau texte de Marcel Schwob
et les textes d’Antonin Artaud
Paul Les Oiseaux ou la Place de l’Amour
et
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