Genre, besoins

Tous ces vieux de la vieille qui réclament élégamment, ou non, leur «  droit à la pute », se posent en défenseurs de la différence des sexes, se voulant mâles consommateurs de femelles en oubliant qu’une bonne partie de leurs « putes » sont des travestis. En oubliant que même s’ils se paient plutôt des femmes, en vérité ils paient pour compenser leur peur suspecte de la confusion des genres, par besoin panique de nier la femme qu’ils voient confusément en eux-mêmes ou en d’autres hommes.

La prostitution n’a jamais été une soupape de sécurité pour l’homme ni pour la société, bien au contraire. Les opprimés oppressent les femmes, et les tyrans sont très souvent consommateurs de « putes », cela conforte leur délire de pouvoir et leur fait oublier leur impuissance face à ce qui leur est supérieur. Ce qui libère l’homme est gratuit.

Ceux qui prétendent que les hommes auraient des besoins sexuels qui justifieraient le recours au viol ou à la prostitution, sont restés au stade anal où l’on est dévot de ses besoins.

La société de consommation repose sur la dévotion aux besoins. La société de consommation se voue à la merde et la produit, pollution matérielle et spirituelle. La société de consommation a été élaborée par ces mêmes vieux de la vieille effrayés par l’amour gratuit. Les vieux de la vieille veulent pouvoir continuer à souiller la belle Bretagne avec leurs porcheries. Les vieux de la vieille veulent continuer à souiller de leur regard, à expulser ou à piétiner, ceux qui ne sont pas du même genre qu’eux, les étrangers, les pauvres, les femmes. Mais une nouvelle génération, qu’ils destinaient à être sacrifiée sur l’autel de leurs besoins, se relève, fraternelle et réclamant le respect d’autrui.

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