Mohammed, Prophète

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images anciennes de La Mecque et du Hajj

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Le manuscrit que j’ai donné hier à un éditeur est un dé, une maison et un trou noir autour duquel on peut tourner sans se faire avaler, pour accomplir un devoir. Ou bien se faire avaler et disparaître ou ressortir, transformé.

Les hommes sont ignorants, ils sont crédules et faibles. Ils ne comprennent pas. Mais les armes secrètes de l’intelligence leur sont livrées du ciel, pour leur donner une chance.

J’aimais déjà beaucoup Mohammed, mais à cause d’une phrase qui m’est sortie hier, je me suis rapprochée de lui à la vitesse de la lumière.

Détruire les idoles.

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Pourquoi les sionistes en veulent-ils aux Arabes alors que ces derniers ne sont pas responsables de la Shoah ? Ce phénomène est comparable à celui d’enfants violentés par leurs parents. À cause du lien de parenté, ils auront tendance à retourner la violence subie, non contre leurs parents, mais contre des gens étrangers à leur maison, voire contre eux-mêmes. Le sionisme est une production de la culture européenne. Les théoriciens du sionisme ne cessent de rappeler qu’ils sont hautement imprégnés de culture européenne, et que c’est la clé de leur succès. Il n’est pas facile de reconnaître que cette culture dont ils sont, a voulu les anéantir. Ils retournent donc la violence subie contre des « étrangers », les Arabes.

Je pense à Mohammed, qui voulait détruire les idoles et les détruisit, à La Mecque. Moi aussi c’est ce que je veux faire. Détruire les idoles, celles d’aujourd’hui : les idéologies, et tout ce qui a été transformé en idéologies, les religions en premier lieu. Qu’elles redeviennent ce qu’elles sont, un moyen de transport pour l’esprit, rien d’autre. Les religions ne sont pas Dieu. Dieu n’est autre que Dieu.

L’atelier du peintre (musée Delacroix et église Saint-Sulpice)

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la boîte à couleurs d’Eugène Delacroix, dans la maison où il vécut et travailla, aujourd’hui musée

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l’un de ses cahiers

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sa palette

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préparation de ses couleurs sur une plaque d’ivoire

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sa palette et ses pinceaux

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le jardin au pied de l’atelier

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non loin de là, à Saint-Sulpice, son Saint-Michel terrassant le dragon au plafond

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dans la même chapelle, sa Lutte de Jacob avec l’ange

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à l’entrée de l’église, une oeuvre qui n’est pas de lui, la reproduction photographique du Saint-Suaire

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l’une de ses toiles exposées au musée

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photos Alina Reyes

À propos du livre de Trierweiler : la France doit changer de régime

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Paris, avenue des Gobelins, photo Alina Reyes
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La bonne bourgeoisie ayant pour culture le lavage de linge sale en famille, euphémisé en « discrétion », a aussi celle de la saloperie tranquille. Ainsi est l’homme « normal ». Il en prend à ses aises, méprise les pauvres, les femmes, les Arabes, en pensée, en parole, en action, il nuit à autrui de toute la puissance sociale dont il a hérité, confortablement à l’abri des regards.

Oui mais ces derniers temps, que voulez-vous, tout change. Tous ceux que ces nantis pensent n’être que des instruments à leur service, dont leurs employés, ont accès eux aussi à la parole. Ils peuvent écouter ce qu’ont à dire d’autres voix que celle des grands médias, et ils peuvent parler. Ils peuvent dire ce qui est fait, ils peuvent protester, ils peuvent révéler. Et leur parole est une arme, celle de la vérité. Qu’ils soient lanceurs d’alerte ou témoins, voici qu’ils jettent le linge sale sur la place publique. Et alors ? Est-ce à celui qui dit la vérité qu’il faut faire procès, ou à celui qui la bafoue, et bafoue ainsi tout un peuple ?

Les maisons d’édition françaises, depuis près de vingt ans, encouragent les écrivains à raconter leur vie privée. Cela s’appelle de l’autofiction, parfois c’est du témoignage sans fiction, en tout cas cela ne dérange personne au contraire, tant que les personnes évoquées ne sont pas des personnes de pouvoir en vue. C’est alors seulement qu’on commence à trouver qu’il est mal de raconter ce que l’on veut raconter. Or la parole est libre, et elle ne fait pas de différence entre les hommes.

La parole est libre. Personne ne dit rien en lisant des romans inspirés de la vie des auteurs et de leur entourage, on est seulement scandalisé quand ce sont des hommes de pouvoir qui sont décrits. Je n’ai aucune sympathie particulière pour Mme Trierweiler, mais sa démarche est intéressante. Si son témoignage n’avait pas quelque chose de salutaire, il n’aurait pas été publié par cet éditeur engagé, les Arènes, qui publia aussi les livres d’un ancien journaliste de Libération, Denis Robert, qui ne pouvait pas dire dans la presse tout ce qu’il avait à dire.

Je répète : la parole est libre, et elle ne fait pas de différence entre les hommes. Mieux vaut une parole vraie, assumée par son auteur, que la propagande masquée, ou la diffamation souterraine, auxquelles se livrent les hommes en place, sans assumer leur parole faussée et trompeuse.

Marine Le Pen estime que « le livre de Valérie Trierweiler est un déshonneur pour la France ». Ah ben si Le Pen le dit… il ne serait pas étonnant que le contraire soit vrai. Le déshonneur, c’est la propagande qui a porté Hollande au pouvoir, et la suite du mensonge qu’est son mandat.

Ce qui est salutaire dans ce livre, c’est qu’il contribue à ruiner la figure du président, qui l’a très largement ruinée lui-même. La France doit changer de régime.

Il appelle les pauvres, nous dit-elle, les sans-dents. Ah ça ira ça ira… Ne dirait-on pas que le peuple y entend comme un certain « qu’ils mangent de la brioche » ? La Ve République est morte, cela fait quelques années que je le dis. Elle est devenue une espèce de principauté où tout fonctionne selon le fait du prince, pas seulement le fait du président, mais celui de tous les autres princes dominant le peuple de leur sens aigu de la hiérarchie sociale. La démocratie fout le camp, il est temps de changer de régime.