Art brut ?

visitation du jeune homme de caillebotte,

Visitation du jeune homme de Caillebotte, image Alina Reyes

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« Nous entendons par là [Art Brut] des ouvrages exécutés par des personnes indemnes de culture artistiques, dans lesquels donc le mimétisme, contrairement à ce qui se passe chez les intellectuels, ait peu ou pas de part, de sorte que leurs auteurs y tirent tout (sujets, choix des matériaux mis en œuvre, moyens de transposition, rythmes, façons d’écritures, etc.) de leur propre fond et non pas des poncifs de l’art classique ou de l’art à la mode. Nous y assistons à l’opération artistique toute pure, brute, réinventée dans l’entier de toutes ses phases par son auteur, à partir seulement de ses propres impulsions. De l’art donc où se manifeste la seule fonction de l’invention, et non celles, constantes dans l’art culturel, du caméléon et du singe. » Jean Dubuffet, tiré de L’Art Brut préféré aux arts culturels, Paris, Galerie René Drouin, 1949.

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« L’Art Brut doit être envisagé comme un pôle, ainsi que l’a précisé Jean Dubuffet. Certaines expressions – comme l’art naïf, l’art enfantin, l’art primitif, mais aussi l’art populaire ou les graffiti –, tout en étant foncièrement distinctes de la radicalité de l’Art Brut, en sont plus ou moins proches : il y souffle le même vent. » Lucienne Peiry

Ce texte et d’autres sur le site de la Collection de l’art brut de Lausanne 

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« Tels sont ces artistes, l’expression d’aucune école, et pourtant sortis des disciplines les plus endurcies de la résistance au monde. » Erri De Luca, in L’Art Brut dans le monde (ouvrage collectif)

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« Qu’aiment aujourd’hui artistes et amateurs dans l’art « brut » ? Son entière liberté. »
Philippe Dagen

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Voir aussi mes autres notes avec des images d’oeuvres d’artistes singuliers

alinareyes