Quelqu’un avait donné des Converse blanches à l’un de mes fils. Il les voulait noires, je les ai peintes à l’acrylique – je te demanderai peut-être d’y faire aussi un dessin, m’a-t-il dit.
J’avais peint aussi à l’acrylique mon sac, avec lequel je me suis promenée tout l’hiver par tous les temps sans parapluie – ça n’a pas bougé.
Quand mon compagnon est passé à la cigarette électronique, j’ai peint un pot d’épices fini à la peinture pour verre afin qu’il puisse s’en servir de reposoir, et il s’en sert.
Notre cuisine n’est pas aménagée, elle n’a pas de placard (j’ai reconverti en vaisselier un bureau en fer donné par une voisine), du coup les murs sont libres et j’y ai donc mis, comme dans tout l’appartement, des peintures et dessins faits maison (et aussi un dessin africain trouvé au rebut)
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Il m’est arrivé aussi de transformer des vêtements, ou de changer leur usage (O rit toujours du jour où j’avais découpé dans l’une de mes culottes un bandeau à cheveux…) Bien entendu, tout ceci n’est rien par rapport à ce que font les fantastiques transformeurs comme le facteur Cheval (il y en a beaucoup d’autres, souvent classés dans « l’art brut »), mais c’est une réappropriation éminemment humaine, un réenchantement à la portée de chacun. Qui a également un sens politique fort, en des temps où nous vivons dans un univers tellement industrialisé, où nous ne sommes plus appelés à faire les choses nous-mêmes. Let’s do it !