Nous continuons notre lecture par passages de la Bhagavad-Gita. Aujourd’hui un passage du début du Chant XI, « La vision cosmique ».
« LE SEIGNEUR BIENHEUREUX DIT :
Admire, Arjuna, par milliers,
Par millions, mes formes divines :
Tous les êtres – ces corps, ces formes,
Ces couleurs, ces aspects sans nombre.
Vois : les dieux solaires, les dieux
Du feu, du ciel, du vent, de l’aube,
Des merveilles qu’aucun mortel
N’a jamais vues. Vois, Arjuna !
L’univers entier, tous les êtres
Animés ou inanimés
Rassemblés ici – vois ! -, unis
Au sein de mon corps infini.
Mais puisque tes yeux de mortel
Ne te permettent de me voir,
Je t’offre le regard d’un dieu :
Vois l’étendue de mon pouvoir !
Après avoir ainsi parlé,
Krishna, le Seigneur du Yoga,
Lui montra sa forme sans fin,
Transcendante et majestueuse ;
Ses yeux et bouches innombrables,
Tous ses visages merveilleux,
Ses ornements éblouissants
Et ses armes de feu brandies.
Couronné de flammes, drapé
Dans la lumière et les parfums,
Le Dieu infini apparut,
Paré de toutes les merveilles.
Si mille soleils se levaient
Et resplendissaient dans l’azur,
Leur éclat aurait la féroce
Splendeur de ce tout-puissant Soi.
Arjuna vit tout l’univers,
Avec ses milliards de milliards
D’êtres vivants ne faisant qu’un
Avec le corps du Dieu des dieux. »
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Références de l’édition en première note au mot-clé Bhagavad-Gita
« Caverne », ma nouvelle repeinture (cf notes précédentes), acrylique sur toile 30×30 cm
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