Tapie, réunions non mixtes, running, travail quotidien…

Dans la rue ces jours-ci à Paris, photo Alina Reyes

Dans la rue ces jours-ci à Paris, photo Alina Reyes

Screenshot_2021-04-05 Le parquet de Paris reprend l'enquête sur le cambriolage du couple TapieMacron appelle Tapie parce qu’il a été cambriolé. Ceux que Tapie a « cambriolés », nous tous les contribuables, personne ne les a appelés. Manquerait plus que le lascar ait monté le larcin pour faire marcher les assurances, avec lui on peut s’attendre à tout.

C’est quoi ce pays où certains veulent faire interdire les associations qui pratiqueraient des réunions non mixtes ? Je suis toujours prudente par rapport aux possibles dérives idéologiques de tout activisme, mais enfin comment peut-on seulement songer à interdire ce genre de réunions ? « La question elle est vite répondue » : on peut y songer quand ce ne sont pas des Blancs qui sont concernés. La non-mixité, il y en a partout, on la pratique partout -associations et autres clubs spécialisés, congrégations religieuses et autres, sans parler de la non-mixité informelle, avec des lieux de pouvoir souvent presque exclusivement masculins et blancs), c’est seulement quand il est question de gens non blancs qu’elle pose problème, aux Blancs évidemment. Comme quoi les antiracistes ont d’excellentes raisons de parler de temps en temps entre personnes touchées par le racisme. Les réunions en non-mixité sont un bon outil d’émancipation pour toutes les catégories sociales qui subissent des discriminations, un outil connu et utilisé depuis au moins la Révolution française. Vouloir les interdire aux personnes racisées est une indignité scandaleuse.

En fait l’actualité n’est qu’un fatras d’indignités. Pourquoi parler de celle-ci ou de celle-là plutôt que de telle ou telle autre ? Parce qu’au fond n’importe laquelle fait l’affaire pour rappeler la folie du monde, la nécessité de la combattre mais aussi de s’en détacher, de ne pas la laisser accaparer notre vie.

Courir est l’un des excellents moyens pour ça. J’ai très peu couru cet hiver (je m’y suis mise seulement à la fin de l’été dernier, alors que je n’avais pas couru depuis le lycée), mais je m’y remets ces jours-ci, avec bonheur. Mon appli de sport m’a proposé de relever le défi de courir 30 km entre le 1er et le 30 avril, je m’y suis mise. Ce vendredi 2 j’ai couru 2,8 km en fractionné, hier dimanche 2,4 km en footing continu . Au début, en août dernier, je tenais à peine 200 mètres d’affilée, puis j’ai couru trois ou quatre fois par mois jusqu’à la fin de l’automne, où je suis arrivée à 1,5 km d’affilée, à mon petit rythme. Maintenant j’ai juste hâte d’y retourner, je sens que je peux de nouveau progresser – pas aujourd’hui quand même, je veille à ne pas me faire mal, et puis je pratique d’autres sports.

J’ai trouvé l’autre jour une toile dans la rue et j’ai le projet de la repeindre, quand je sentirai que j’ai besoin d’une pause dans ma traduction. Pour l’instant le désir de traduire me réveille chaque matin, et comme je me couche tard, du coup je dors souvent peu mais la joie du travail qui avance me tient éveillée. Là je commence le chant X, Ulysse et ses compagnons arrivent chez Éole, roi des vents.

alinareyes