Les gens face au vent
leur parapluie en avant
pauvre bouclier.
*
Flèches des antennes
twistant sur les toits avec
une feuille rousse
*
Au loin la sirène
d’une voiture d’urgence
lutte avec le vent.
Les gens face au vent
leur parapluie en avant
pauvre bouclier.
*
Flèches des antennes
twistant sur les toits avec
une feuille rousse
*
Au loin la sirène
d’une voiture d’urgence
lutte avec le vent.
Clameurs des rafales
elles parcourent la ville
les âmes chancellent
*
Dans les cheminées
le vent descend, se démène.
Leur tablier tremble.
*
La vigne rougie,
exposée à tous les temps,
s’accroche au vieux mur.
Survient l’éclaircie
blondeur jouant sur les murs
dressés vers le ciel
*
Des oiseaux, des ombres,
au retour de la lumière
se créent, se déplacent.
*
Des avions, des cloches,
après la pluie le silence
se met à chanter.
Voyageant au ciel
voici l’océan qui passe,
voici son salut
*
Sans sel sans poissons
chaque nuage transporte
sa cargaison d’eau
*
Frisson des racines
buvant au sein de la terre
comblée en automne
Le temps déménage,
soufflé par le vent, la pluie
lavant tout le reste.
*
J’ouvre les fenêtres
où il frappait, il s’engouffre
et change tout l’air
*
Le vent et la pluie
aux entrailles de la ville
instaurent leur loi.
Bitume mouillé
Les roues des vélos chuintent,
luisent en roulant
*
Horloge au rond-point
Veille du changement d’heure
Les voitures tournent
*
Vus de la fenêtre
feuilles rouges et passants dansent
entre sol et ciel
*
Murmure la ville.
À l’heure où les jardins ferment,
les employés sortent.
*
Feu sur un chantier.
Plusieurs ouvriers sont morts.
Les voitures roulent.
*
Verdure des squares
enclose jusqu’au matin.
Que font les statues ?
*