L’art rupestre par Jean Clottes

Bien entendu l’art rupestre, comme tout l’art, étant recherche de la vérité, rencontre avec la vérité et opération de libération, est le contraire de la caverne de Platon, qui est fabrication du faux et aliénation des faussaires comme des illusionnés (voir note précédente). Dans la deuxième partie de sa conférence, Jean Clottes montre des images de diverses œuvres d’art rupestre dans le monde. À noter son annonce, dès le début, d’un changement à venir des religions. J’ajoute : les religions institutionnalisées mourront comme tout ce qui est faussé et dans sa raideur ne peut plus s’adapter, tandis que la recherche du vrai se poursuivra dans une liberté d’esprit renouvelée. Ne pas oublier qu’un paléontologue voit l’homme de haut, il voit grand, à l’échelle de dizaines de millénaires et non de siècles comme quand, captif du monde et des singeries qu’y font les uns et les autres, on a le nez un peu trop collé au mur devant soi.

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Chamane

f

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Je lis Jean Clottes et je sais dans mon corps qu’il a raison. Parce que ce qu’il dit, je le vis. Depuis très, très longtemps.

« Les recherches de visions restent une pratique vivante et elles sont souvent liées à des sites d’art rupestre, comme on le sait par de nombreux témoignages anciens ou récents. Surtout, l’identification de l’animal présent en tant qu’esprit des lieux illustre la différence d’attitude entre la nôtre, matérialiste, et une culture traditionnelle pour laquelle tout événement est signe et où aucune frontière n’existe entre le domaine naturel et celui des forces et des créatures que nous appellerions surnaturelles. » Jean Clottes, Pourquoi l’art préhistorique ?

Je suis la chamane totale
l’esprit aimé de ma montagne aimée
Elle fut si triste que je parte
elle neigea, elle pleura,
dans son chagrin elle balaya
de son bras d’eau la table
Elle m’appelait, elle voulait
prendre une part de ma peine
Les forces voyagent sur la terre
y portent la nouvelle de tout ce qui est fait,
servantes comme moi du seul Seigneur des mondes
dédiées au sort des âmes et des corps.
Les complices du mal emportent dans leur chair
la mort venue leur dévorer le cœur.
Tandis que les amis des anges
bien au-delà sont occupés à rire.