« Danse des couleurs » et balade autour du parc de Choisy

"Danse des couleurs", gouache et acrylique sur deux cartons collés, 23x33cm

« Danse des couleurs », gouache et acrylique sur deux cartons collés, 23x33cm

J’ai seulement ajouté quelques points-lignes blanches sur ce petit effet de couleurs peint naguère sur un carton ondulé, collé sur un autre carton d’emballage récupéré.

Je fais partie, physiquement, des poètes estropiés comme Rimbaud, Apollinaire, Cendrars, Van Gogh. Mon intérêt pour la dissymétrie dans la symétrie s’est révélé dès l’enfance, le jour où, lors de l’élection de la miss du village, j’ai éprouvé avec force que la beauté de telle belle brune avait un relief tout particulier du fait qu’elle était boiteuse (elle avait eu la polio, voilà ce qui arrivait quand les enfants n’étaient pas vaccinés). Ce détail la rendait plus belle que toutes les autres à mes yeux.
L’une des toutes premières nouvelles que j’ai écrites, bien avant de publier un roman, contait l’histoire d’un homme qui courait avec un pied chaussé, l’autre nu.
Une règle qui ne supporte pas d’exception est une règle triste. La règle de la symétrie supporte l’exception, elle est même tout entière exception, me semble-t-il. La plupart du temps notre regard trop superficiel ne discerne pas le dissymétrique dans la symétrie, mais n’y est-il pas toujours, ne serait-ce que de façon infime ? Ce qui le révèle pleinement agit comme une épiphanie, un renversement, une preuve éclatante de vie, d’interrogation, de pensée.

J’ai marché longuement aujourd’hui, voici quelques images prises au parc de Choisy et dans le quartier alentour.

autour du parc choisy 1-min

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Aujourd’hui à Paris 13e, photos Alina Reyes

Trois belles œuvres de street art et café du jour

au café-min

Aujourd’hui, les bibliothèques étant fermées, je suis allée travailler dans un café de la rue Monge. Comme c’était jour férié, il n’y avait pas grand monde, je me suis installée au fond et j’y ai passé quelques heures tranquilles, à regarder de temps en temps la pluie derrière la baie vitrée. J’avais d’abord choisi et acheté un cahier pour reprendre mon journal intime, après deux ou trois décennies d’interruption. Une manière d’ajouter encore une dimension aux dimensions de ma vie. J’ai écrit dans le cahier, puis j’ai ouvert mon ordi.

Dans un livre il y a déjà longtemps j’avais écrit : « je veux des choses concrètes, anciennes et humaines (…). Je veux de l’amour. » J’avais tout cela que je voulais, et aujourd’hui je l’ai encore, rafraîchi, renouvelé, revivifié, revigoré, comme nouveau-né. Car tout cela est à qui le veut.

Voici trois œuvres nouvelles que j’ai trouvées samedi en marchant dans le 13e.

 

paris 13e 1-minUne fresque des jumeaux How & Nosm, 167 boulevard Vincent Auriol

paris 13e 2-minUn peu plus loin sur le boulevard (je ne déchiffre pas le nom des artistes, mais je le trouverai peut-être)

paris 13e 3-minAu centre, entre l’ancien dessin « Nina fait des bulles » de C215 et un cœur de One Love, une œuvre de Meton Joffily

à Paris, photos Alina Reyes

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