L’imprévisible

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S’en prendre, comme je l’ai lu, aux « dispositions pavloviennes » des musulmans face aux provocations, c’est formuler sa pensée de façon fort malheureuse. C’est précisément parce qu’ils refusent d’être pris pour des chiens que ces hommes multi-bafoués par l’histoire protestent. Même si elle n’est pas la meilleure réaction possible, leur réaction est une réaction d’hommes – mais il semble que tout un monde aujourd’hui ne sache plus ce qu’est un homme, un homme qui ne soit pas lâche mais capable de se battre pour l’Être de l’homme, comme il le fit tout au long de son histoire, et non pas seulement pour son avoir, son confort.

Il ne faut pas se fier aux apparences. Ceux qui sont prévisibles, ce sont les provocateurs, dans leur stupide répétition des mêmes vieilles ficelles sans invention. Ce qui est imprévisible, c’est le résultat de leurs provocations – au-delà des réponses immédiates, leur développement dans le long terme de l’histoire. Ce qu’ils ne prévoient pas, dans leurs obscures pulsions suicidaires, c’est que leurs provocations finissent par se retourner contre eux-mêmes : on ne provoque pas Dieu sans encourir ce qu’on appelle son châtiment, et qui est la simple Logique qui préside à notre vie et à notre existence : qui se jette à l’eau avec une pierre coule ; ce n’est pas un châtiment, c’est la loi, l’enchaînement de la cause à l’effet grâce auquel le cosmos est, et non pas le chaos.

Les musulmans qui réagissent violemment aux provocations islamophobes agissent contre leur intérêt, dit-on. Oui, car la violence n’est jamais la meilleure solution. Mais ce qui est ainsi plus sûrement encore menacé, c’est l’intérêt de l’Occident, d’ailleurs très inquiet. Et ce qui est imprévisible encore aux yeux aveugles des provocateurs, ce sont les effets positifs que peuvent aussi avoir leurs provocations sur des âmes éprises de justice et de vérité. Et qui feront par l’esprit la lumière sur l’être qui a été insulté, et lui donneront une nouvelle vie. Les derniers aux yeux du monde ne sont-ils pas les premiers dans le cœur de Dieu ?

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De l’obscène et du tendre

à la cathédrale de Nantes, photo Alina Reyes

 

Telle écrivaine écrivant dans la presse – sans correcteur sa langue flirte avec l’incorrect, mais elle plaide l’impensée correcte et les confrères, et les consœurs,  la soutiennent connement : haro sur le baudet stylé !

Obscénité : un quotidien assoiffé de gros sous insulte et suce un milliardaire, en gros plan sur les kiosques.

De mon côté, dans mon jardin, en train d’écrire un petit livre pour apprendre aux enfants petits et grands à rire le français – exultant !

 

Singesques


Les sept péchés capitaux au banquet de la Mort, une oeuvre d’Alain Vulliermet

 

C’est un signe intéressant et encourageant pour ceux qui manqueraient de foi : une simple personne vraie, du seul fait d’être vraie, fascine malgré elle les regards de Méduse elle-même, en tous ses avatars. Le dernier Angot parle de la domination et de la manipulation d’une fille par un père. À part son expérience personnelle en la matière, elle est encore poursuivie par le même parasite mental que la présidente d’Art Culture et Foi, qui voit ce mois-ci « dans le ventre de Marie, la semence du Père » (Misère… que Dieu ait pitié de ce qui reste du christianisme). Mais où est, madame, le faon qu’on fantasmait ligoté, dans votre précédente livraison ? Toujours pas pris ? Toujours faon et vivant, et non pas chasseur affamé ? Toujours fidèle à ce qu’il est et fut, et non pas ficelé dans le filet d’erreurs où l’on voulut le prendre, et où l’on se prit soi-même, à défaut de lui ? Il faut parler de fantasme de manipulation, de tentative vaine de manipulation. Qui a été, qui est dominé et manipulé, sinon le manipulateur lui-même et ses comparses, s’agitant obsessionnellement dans le même panier de crabes ? Menteurs associés, possédés par vos hantises et vos jalousies, vous n’avez ni n’aurez pas la Vérité, mais comme l’a dit le pape, elle vous possède, aveugles, et je la vois. Libérez-vous donc du sale sac de nœuds où vous êtes empêtrés. La vie est si belle, dehors. Seule la liberté peut donner une parole capable de dépasser son temps. Contrairement à vous, je ne peux plus publier, mais je suis libre – et vivante avec ma parole vive et vraie pour l’éternité.