Afrique 50


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Le décor, et ce qui se cache derrière : de quels crimes vient la fortune de BHL, par laquelle il règne, et les aises de tant d’autres, néo-colonialistes et conseillers des princes néo-colonialistes, tel Hollande inaugurant son mandat par un hommage à Jules Ferry et ne sachant le marquer autrement qu’en allant ou voulant guerroyer en Afrique ou au Moyen Orient. Le film a été interdit pendant quarante ans et a valu à son auteur, René Vautier, plus d’un an de prison.

Dans « Caméra Citoyenne, Mémoires », son livre biographique, le cinéaste avoue : « En voulant braquer ma caméra sur les luttes des travailleurs – des travailleurs en France, des travailleurs coloniaux, des travailleurs immigrés, etc. – j’ai rencontré quelques problèmes : 39 arrestations, 17 inculpations, 5 condamnations, 54 mois de prison, 6 séjours à l’hôpital, 11 fractures, 4 expulsions, 5 caméras détruites par matraques, balles ou grenades, 7.000 mètres de pellicules saisis, 60.000 mètres de pellicule détruits à la hache ou à la cisaille … sans compter les dizaines de films pour lesquels je dois me battre en justice pour récupérer le droit de les montrer « . Afrique 50 n’est donc qu’une censure parmi tant d’autres. Le film lui coûta treize inculpations et une condamnation à un an et un jour de prison pour violences sur la personne d’un agent de l’autorité (mais aussi la médaille d’or au festival de Varsovie). Le « un » jour de prison est important car il prive tout citoyen français de ses droits civiques ! » (l’article entier sur darkness-fanzine)
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