Sarments

chez Pierrot, l'été dernier. Photo Alina Reyes

 

Le travail avance en roi par les branches qu’il déploie dans le monde à partir de mon corps, vers le ciel.

Le travail m’appelle à voix rauque de joie mon ardente.

J’ai chevauché à travers millénaires sur terre, sous terre et dans les cieux. Me voici, fraîche et calme, déterminée comme au commencement, fidèle à qui je fus, suis et serai,

à Dieu.

Cortège d’âmes purifiées, rassasiées, bienheureuses, ma traîne de lumière pour l’Amour que je sers.

Tablée d’âmes sous l’arbre, vivantes en communion, pour la gloire de son Nom.

Sarments mes corps, tirons de vous le vin de la joie éternelle.

 

alinareyes