Le Maître des couleurs, des villes et des vents

Sandy neige en Virginie (photo Robert Ray AP/Sipa)

 

En lisant la sourate Ta Ha, au moment où Moïse va au feu où il est appelé, au moment où sur l’ordre d’Allah il jette son bâton qui devient serpent et sort de son côté sa main blanchie (dans un condensé des récits bibliques) je me suis souvenue que j’avais vu cela en rêve. Et aussi que j’ai lu ce matin que lors d’une inondation en Afrique, ce mois-ci, des gens avaient retrouvé dans leurs maisons des crocodiles, des serpents et des hippopotames. Et qu’il y a longtemps j’ai rêvé d’un hippopotame vert dans l’océan. Et puis une autre fois d’un éléphant dans une piscine, qui par sa température faisait tant chauffer l’eau qu’il risquait de finir par bouillir dedans – et je l’en retirais. Je vois du vert, de la lumière, une exaltation intense dans le ciel. Si le monde connaissait la vie et la puissance de l’Esprit ! Il connaîtrait le Maître des animaux et des couleurs, le Maître des villes et des vents quand il veut, le Maître de toute chose et de tout un, Lui qui sait pourquoi chacun de nos gestes, Lui qui nous adresse des signes. Je sais qu’il nous faut toujours de nouveau et encore comprendre et faire comprendre ce que nous vivons, ce que vivent les uns et les autres, le sens des religions, des pensées et des actes, je sais que les hommes se débattent dans les ombres et que c’est la lumière qui sauve. C’est une tâche qu’il me donne et c’est un don immense que je dois reverser. Pour cela, il faut vivre ce que vivent les hommes, et je le fais.

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alinareyes