crédit photo : INAH
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Un jour, invitée à faire une intervention poétique dans la grotte de Gargas, j’ai inventé sur place (et le lendemain écrit) que les peintures pariétales préhistoriques figuraient un ciel nocturne, avec son bestiaire, dans le noir des grottes. Une scientifique a essayé de démontrer que Lascaux représentait les constellations à telle période de l’année. Mais son livre ne fut pas convaincant, car la vérité du poète a lieu dans un tout autre univers. Celui de l’homme total, de l’univers total.
Aujourd’hui je lis ceci, à propos d’une grande découverte dans la cité pré-aztèque de Teotihuacan :
«Cette voie courait au niveau de la nappe phréatique parce que selon les mythes, l’inframonde a sa propre géographie métaphorique: ses rivières, ses montagnes, ses lacs et même son propre ciel», a expliqué le scientifique. Son équipe a relevé sur «les murs et les voûtes du tunnel une poudre d’un minéral métallique, fait d’hématite et de magnétite, ce qui révèle qu’on y entrait avec des torches et que tout s’illuminait comme un ciel d’étoiles scintillantes».