Camille Claudel, morte à l’asile où elle fut enfermée pendant trente ans par son frère et sa mère
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Arthur Rimbaud, mort d’avoir fui les miasmes du milieu littéraire
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Friedrich Nietzsche, mort enfermé pour s’être élevé au-dessus de l’ « humain, trop humain » (et de sa mère et de sa sœur, ces « canailles »)
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Vincent Van Gogh, mort harcelé par des petits bourgeois, mort d’avoir peint plus puissamment que tout autre
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Erik Satie, mort dans la misère, dans un monde qu’il continue pourtant à enchanter
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Antonin Artaud, enfermé et affamé pendant l’Occupation, mort de lucidité
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Bien entendu ils sont beaucoup plus nombreux, y compris parmi les scientifiques (voir par exemple Alexander Grothendieck, présent ici), et y compris aujourd’hui. Il faudrait s’interroger sur cette tendance de l’époque moderne à être incapable d’accepter le génie humain quand il est incarné, son incapacité à le laisser vivre librement dans la société.
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