– « Écoute ! Écoute ! – C’est moi, Ondine qui frôle de ces gouttes d’eau les lozanges sonores de ta fenêtre illuminée par les mornes rayons de la lune ; et voici, en robe de moire, la dame chatelaine qui contemple à son balcon la belle nuit étoilée et le beau lac endormi.
« Chaque flot est un ondin qui nage dans le courant, chaque courant est un sentier qui serpente vers mon palais, et mon palais est bati fluide, au fond du lac, dans le triangle du feu, de la terre et de l’air.
Aloysius Bertrand, Ondine (extrait, dans l’orthographe du poète) in Gaspard de la nuit
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O a fait cette fois 110 kilomètres à vélo pour aller accomplir la vingtième action poélitique de Madame Terre chez Ravel, à sa maison Le Belvédère à Montfort-l’Amaury. Sur le chemin du retour il a photographié une inscription qu’il trouvait belle dans un square proche, à l’emplacement d’un ancien cimetière déplacé où cette tombe a été gardée ; et les champs paisibles.
Je me rappelle être allée écouter un jeune pianiste, Jean-Paul Gasparian, interpréter à merveille le Gaspard de la Nuit d’Aloysius Bertrand. En voici l’interprétation de Pogoleritch. Enchantement et paradis !
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