Icône et Bhagavad-Gita

Acrylique sur bois 61 x 30 cm

Acrylique sur bois 61 x 30 cm

Voici, avec cette nouvelle repeinture – une icône sur bois, comme il se doit, que j’intitule « Parmi les étoiles », un nouveau passage de la Bhagavad-Gita, le poème feuilleton de cet été, dont Thoreau disait : « Nulle part plus que dans la Bhagvat-Geeta, le lecteur n’est emporté et maintenu à une hauteur de pensée aussi élevée, aussi pure ou aussi rare (…) En comparaison, même notre Shakespeare semble parfois juvénilement naïf et peu expérimenté. »

« Tout ce qui, en ce monde, brille
D’intelligence ou de beauté
Prend sa source dans un fragment
De ma divine majesté.

Mais à quoi bon tous ces détails ?
Sache juste cela : Je suis.
Un simple fragment de mon être
Soutient l’univers tout entier. »

Chant X, « Les manifestations divines »

Références dans la première note sur la Bhagavad-Gita : dérouler

Voir aussi : ma traduction de trois des sonnets de Shakespeare ; et ma traduction de passages de Thoreau

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Adam et Ève ou Yogini et Yogi, triptyque, voyage et Bhagavad-Gita

adam et eve 2-min

adam et eve 3-min

adam et eve 4-minAcrylique sur toile 30×30 cm. Ce sont d’anciennes peintures que j’ai repeintes avec des points, comme d’autres ces jours derniers)

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Lorsque j’ai commencé à faire du hatha yoga seule à la maison, il y a un peu plus d’un mois (après avoir suivi des cours de kundalini yoga dans l’année), j’en faisais 20 à 40 minutes par jour. Puis je suis allée jusqu’à 50 minutes, et maintenant c’est une heure, tous les matins au lever. Dans la journée je regarde des vidéos de cours divers, pour améliorer mes enchaînements et mes postures et aussi mieux me renseigner sur le yoga et les façons dont il est pratiqué et utilisé (pas toujours très bien) aujourd’hui.

« À l’aube, les choses émergent
Des fonds du non-manifesté ;
Le soir, les choses se résorbent
Au sein du non-manifesté. »

Dans l’un de ces cours, j’ai entendu : « le yoga est un voyage ». L’après-midi je marche une heure ou plus, je distribue mon livre Voyage çà et là dans la ville, et Voyage voyage aussi ailleurs que dans Paris, grâce à O qui le distribue ailleurs où ses trajets dans le pays le portent. Si ce livre était une peinture je la reprendrais comme je reprends en ce moment d’anciennes peintures mais il existe ainsi pour l’instant, caillou à ajouter sur le cairn, et qui sait, un jour peut-être, quand il aura été entièrement distribué, je le réécrirai.

Avec leurs postures et leurs corps déformables, mes Adam et Ève ne sont-ils pas une yogini et un yogi ? La dernière peinture est celle du milieu, où ils ne sont plus incarnés ni divisés comme l’est l’humain entre masculin et féminin. Où l’être est un :

« Si ton yoga est assidu
Et ton esprit uniquement
Ancré en moi, tu atteindras
L’Être suprême que je suis.

Médite sur l’Inconcevable,
Sur le Poète primordial
Et bon, plus petit qu’un atome,
Aussi radieux que le soleil. »

Bhagavad-Gita, Chant VIII « La liberté absolue » (références dans la première note sur la Bhagavad-Gita)

 

adam et eve 1-min*

Yoga, grâce et bonheur

 peinture 2-min

Avoir vécu toutes les vies, toutes les métamorphoses, toutes les morts et les résurrections, avoir fait toutes les guerres, tous les amours, toutes les retraites, avoir connu tous les enfantements, avoir étudié et pratiqué toutes les langues, toutes les littératures, toutes les religions, tous les arts du corps et de l’esprit… et recueillir le nectar de tout cela dans le creuset du yoga.

Le mot yoga vient du sanskrit, d’une racine signifiant « atteler, unir » et « reposer, arrêter ». Dans la plupart des langues indo-européennes il a gardé son sens de joug (mot dérivé de la même racine), attelage qui permet de faire avancer la charrue, et toutes les jointures grâce auxquelles se déploie et s’unifie l’être.

Le yoga se pratique sur un tapis (symbole d’un espace purifié) et comprend des postures, des prosternations, des récitations, des méditations : qui vient de l’islam y est chez soi. Le yoga n’annule rien, il réunit tout dans le repos de l’esprit et l’exercice du corps. Il est une joie quotidienne faite à l’esprit, au mental, au corps, mais aussi au monde – ces derniers temps, il arrive souvent que des hommes m’adressent aimablement la parole dans la rue, où je suis en quelque sorte un yoga ambulant.

« Une flamme à l’abri du vent
Et qui ne vacille jamais » :
Tel est cet homme de yoga
Dont l’esprit se fond dans le Soi. »

Quand son esprit s’est apaisé
À travers la méditation,
Il voit le Soi par le soi et
Repose, comblé, dans le Soi. »

Bhagavad-Gita, Chant VI, « Le Yoga de la méditation »

« Le troisième millénaire sera spirituel et le yoga en sera le véhicule principal. » Swami Satyananda Saraswati

 

peinture 1-minMes deux dernières peintures : acrylique sur toile 20×20 cm

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Manifestants et Bhagavad-Gita

Après avoir commencé ma distribution quotidienne de mon livre Voyage dans la ville (le livre et moi sommes les pèlerins qu’il annonce) et emprunté à la bibliothèque Buffon un livre sur le yoga et aussi la Bhagavad-Gita en traduction dans un petit livre préfacé intitulé Bhagavad-Gita, L’essence du Yoga, j’ai croisé par hasard, boulevard de l’Hôpital, quelques dizaines de Gilets jaunes en manifestation pacifique, encadrés d’autant de policiers à moto, en camions et à pied, lourdement armés – le pouvoir en place a peur.

 

27-7-19 1-min

J’ai remonté le boulevard jusqu’à la place d’Italie pour aller rendre dans une autre bibliothèque Le manuscrit trouvé à Saragosse, dont il me reste une autre édition empruntée à la maison, dont je parlerai d’ici la fin de l’été en même temps que des Sept piliers de la sagesse, incha’Allah.

Avenue des Gobelins, j’ai fait cette photo d’une installation du mouvement Extinction Rebellion :

27-7-19 2-min

Je suis remontée sur le boulevard Blanqui, puis je suis redescendue m’asseoir au square René Le Gall, où j’ai commencé à lire les livres que je venais d’emprunter.

Voici un passage de la Bhagavad-Gita, traduit par Aurélien Clause et Claire Mallet de la traduction anglaise de Stephen Mitchell :

« Dans les trois Mondes, Arjuna,
Il n’est rien que je doive atteindre,
Il n’est rien que je doive faire ;
Pourtant, j’entreprends et j’agis.

Car si je devais m’abstenir
De mon infatigable action,
Les hommes suivraient mon exemple
Et n’agiraient plus, Arjuna.

Ces mondes iraient à la ruine
Si je cessais d’agir ; les êtres
Seraient broyés par le chaos ;
L’humanité serait détruite.

Le sot s’accroche à ses actions,
Soucieux d’en recueillir les fruits ;
Le sage agit sans s’attacher,
Pour le bien-être universel. »

Chant III, « Le yoga de l’action »

27-7-19 3-minHier à Paris 5e et 13e, photos Alina Reyes

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