« De plus en plus de convertis à l’islam depuis les attentats »

La police et la justice continuent à arrêter abusivement des musulmans sur dénonciation ; l’édition, les médias, la librairie poussent à l’achat de livres islamophobes ; et ça marche. Ça flatte l’islamophobie avouée ou inavouée de beaucoup, mais ça a aussi d’autres conséquences. L’iniquité flagrante de ces procédés ne peut que pousser les justes à se ranger du côté des victimes de ce racisme, du racisme de tant de personnes au pouvoir, associées dans leur mauvais combat. Les convertis à l’islam sont de plus en plus nombreux. Les chiffres de délivrance d’attestations ont pu doubler, mais il faut compter aussi avec les convertis qui, comme moi, ne sont pas comptabilisés, n’ayant pas demandé l’attestation, qui n’est pas du tout obligatoire. « Nulle contrainte en religion », proclame le Coran, et c’est pourquoi, entre autres, je l’aime.

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Délation et mensonge, persécution d’enfants, de Roms et de musulmans : le visage hideux d’une certaine France aujourd’hui

Des dizaines d’enfants, dont certains âgés de moins de dix ans, dénoncés par leur école et emportés par la police pour être interrogés. Un enfant de six ans, fils d’une convertie à l’islam, contraint de jouer le rôle de Kouachi abattant un policier. Les mensonges et les dénégations des adultes autour de ces affaires quand elles sont dévoilées. Le numéro 2 de l’UMP accusant faussement des dizaines d’enfants d’être en retard chaque matin à l’école à cause de la mosquée à laquelle leurs parents les emmèneraient. Un prêtre médiatique accusant sur une grande radio les classes populaires et les immigrés de se reproduire comme des lapins. Cinq enfants, dont deux bébés, enlevés brutalement à leur mère au motif que leur père est soupçonné de vouloir faire le djihad – alors qu’il cherche à s’installer dans son pays d’origine, la Tunisie, avec sa famille. À ces persécutions des musulmans, il faut ajouter celles faites aux Roms, obstinément chassés de leurs bidonvilles et jetés à la rue avec leurs enfants. Affaires emblématiques du maire refusant le permis d’inhumer un bébé rom au cimetière de sa commune, ou encore de l’ancien résistant rom de 89 ans, rescapé des camps de la Seconde guerre mondiale, violenté gratuitement par la police (affaire classée sans suite), de l’absence de représentation des Tziganes lors de la commémoration de la libération d’Auschwitz… Ce n’est pas l’histoire qui repasse les plats, c’est une partie des hommes qui s’obstine dans l’indignité. Et l’indignité commence avec l’indignité du discours. Le racisme et l’islamophobie, serinés à longueur de médias par des Zemmour, Charlie, Houellebecq, Finkielkraut et bien d’autres, ne sont pas des opinions, qui mériteraient respect et liberté d’expression. Ce sont des appels à la persécution, et elle ne manque pas de s’ensuivre, en premier lieu de la part des pouvoirs publics.

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Pendant que la police interroge des enfants…

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J’ai trouvé le signalement de cette page facebook sur celle de Jean-Claude Lefort (dont j’ai repris une adresse à Manuel Valls ici sur mon blog en 2013). D’après les commentaires de ses lecteurs, en réponse à un premier signalement, Facebook a répondu que le contenu de la page (qui est tout entier de cet acabit) « n’était pas contraire à [leurs] standards ». Les signalements se sont multipliés mais la page est toujours toujours visible à cette heure.

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Lire aussi sur le site de l’Union juive française pour la paix l’article de Schlomo Sand dont voici un passage :

« Il est bon, en effet, que dans la civilisation appelée, de nos jours, « judéo-chrétienne », il ne soit plus possible de diffuser publiquement la haine antijuive, comme ce fut le cas dans un passé pas très éloigné. Je suis pour la liberté d’expression, tout en étant opposé à l’incitation raciste. Je reconnais m’accommoder, bien volontiers, de l’interdiction faite à Dieudonné d’exprimer trop publiquement, sa « critique » et ses « plaisanteries » à l’encontre des juifs. Je suis, en revanche, formellement opposé à ce qu’il lui soit physiquement porté atteinte, et si, d’aventure, je ne sais quel idiot l’agressait, j’en serais très choqué… mais je n’irais pas jusqu’à brandir une pancarte avec l’inscription : « je suis Dieudonné ».

En 1886, fut publiée à Paris La France juive d’Edouard Drumont, et en 2014, le jour des attentats commis par les trois idiots criminels, est parue, sous le titre : Soumission, « La France musulmane » de Michel Houellebecq. La France juive fut un véritable « bestseller » de la fin du 19ème siècle ; avant même sa parution en librairie,Soumission était déjà un bestseller ! Ces deux livres, chacun en son temps, ont bénéficié d’une large et chaleureuse réception journalistique. Quelle différence y a t’il entre eux ? Houellebecq sait qu’au début du 21ème siècle, il est interdit d’agiter une menace juive, mais qu’il est bien admis de vendre des livres faisant état de la menace musulmane. »

et aussi, parce qu’il faut ouvrir les yeux sur toutes les responsabilités, celles des auteurs et celles de leurs lecteurs, et notamment parmi eux des pouvoirs publics et des médias qui les soutiennent, par exemple cette réflexion d’Yves Pagès dont voici un extrait :

« … à tout le moins l’équipe rédactionnelle de ce journal manquait de vigilance anti-fasciste (malgré sa culture libertaire d’origine) en ne dénonçant pas unanimement le discours raciste sous-jacent de Soumission. Bref c’est constater que, sur ce point précis – la vulgarisation insidieuse des discours arabophobiques – Charlie hebdo était assez conforme à l’air du temps, alimentant sans garde-fou ni discernement la confusion des esprits. »

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