Plus je contemple les pierres, plus je me sens proche d’elles. Et à vrai dire elles sont plus proches de nous que notre veine jugulaire, puisqu’elles nous constituent, se trouvent dans notre cerveau, dans notre corps, notre sang. Elles sont notre début du monde, notre début au monde. L’ange roule la pierre et l’humain sort de la dernière caverne, vivant, de nouveau, rénové – « et l’islam sortit avec le Christ », comme je l’ai écrit d’une façon autrement imagée.
Après les minéraux du Muséum puis ceux de la Sorbonne (cf deux notes précédentes), je suis donc allée revoir (j’y étais déjà allée il y a une vingtaine d’années) ceux de l’École des Mines. Parée pour l’occasion de tous mes bijoux à pierres et minéraux – aventurine, pierre de lune, hématite, améthyste, nacre, argent, or, tourmaline, amazonite…
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Pour arriver au musée, il faut entrer dans l’école, longer la bibliothèque (scientifique évidemment). J’en ai profité pour y entrer, elle est très belle :
L’escalier qui mène au musée est très beau aussi :
Tout orné de peintures de montagnes de France et du monde, dont celles de chez moi :
Après beaucoup de temps passé dans ce merveilleux musée, je suis allée au jardin du Luxembourg, à deux pas,
je m’y suis assise et j’ai lu, du début à la fin sans lever un instant les yeux du texte, cette pépite trouvée hier chez Sillage, éditeur-libraire-bouquiniste, et dont je donnerai bientôt un extrait :
Hier à Paris 6e, photos Alina Reyes
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