Lumière et nuit. Avec Papusza

aujourd'hui, photo Alina Reyes

aujourd’hui, photo Alina Reyes

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Je suis partie à six heures du matin, il faisait nuit ; je suis revenue à huit heures du soir, il faisait nuit ; mais quand voit-on mieux la lumière que la nuit ? En quittant le lycée j’ai la douce nostalgie d’avoir à attendre pour retrouver mes classes. Hier je me suis rappelé ma prophétie d’enfant, quand à sept ou huit ans je disais qu’un jour j’aurais trente enfants de toutes les couleurs. C’est arrivé, et même multiplié. En leur honneur j’ai cherché en rentrant un poème de Papusza, parce que la première chose que j’ai écrite au tableau pour eux, à la rentrée, c’est cette phrase de cette poétesse rom : « Le talent sans instruction est un loup sans forêt ».

Voici donc en partage ces quelques vers :

Bercée au son des arbres, rythmée au bruit du sol.
La rivière me transforme telle une mélodie
dans une chanson tzigane.
Je rejoins les montagnes,
dressées haut dans le ciel,
J’ai mis ma plus belle jupe,
cousue avec des fleurs

extraits de ce poème

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Ce dont je les instruis, c’est d’eux-mêmes et d’eux tous.

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