
Plaque au Pont des Arts, en hommage à Vercors et aux ouvriers du livre qui, « au péril de leur vie sous l’occupation nazie, ont permis à la pensée française de maintenir sa permanence et son honneur ». En un temps de déshonneur, comme aujourd’hui.
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Il y avait vingt-deux ans que je n’étais pas allée travailler à la bibliothèque Mazarine. Mais j’étais dans leur ordinateur, en me faisant une carte le bibliothécaire m’a dit : « Vous habitez toujours rue Princesse ? » Non, un peu plus loin maintenant, mais comme mon cœur palpitait d’entrer de nouveau ici !

D’abord, j’ai contemplé la Seine depuis le Pont des Arts, comme pour me préparer à l’amour.


Puis j’ai traversé le quai de Conti. M’y voici.



« Bibliotheca », tu te souviens d’O et moi, n’est-ce pas, qui venions tous les jours, un temps, jeunes amoureux beaux et ardents ? Je le porte avec moi, nous revoilà.

Je ne peux pas déranger les étudiants et les autres personnes qui travaillent avec mon appareil photo, je m’en vais donc tout au fond d’une salle pour faire rapidement une image. Toujours aussi amoureuse des rayonnages de vieux livres pivotants, de chaque côté des tables de travail et à l’étage.

Quand je suis ressortie, vers la fin de l’après-midi, il pleuvait fort. J’ai jonglé avec mon parapluie et mon appareil pour faire encore quelques photos sur le chemin du retour.
L’étroite rue de Nevers, avec le panneau du Highlander Scottish Pub, toute luisante


Place Saint-Michel et à côté
…
Je suis passée par le jardin médiéval du musée de Cluny, où des jeunes parlaient assis à l’abri des pierres

et au square Paul Painlevé, où Romulus et Rémus tétaient l’eau du ciel

tandis que je me battais avec mon appareil pour en tirer encore quelques images, les piles étant à plat


Après une dizaine d’essais infructueux (n’ayant pas trouvé de piles en chemin), j’ai fini par réussir à saisir Montaigne, face à la Sorbonne, rue des Écoles, avec sa chaussure porte-bonheur aux examens, luisante de frottages estudiantins et de pluie. Et j’ai poursuivi jusque chez moi sous cette belle lumière, ici rue Cujas le long d’un bâtiment de la Sorbonne Paris 1.

cet après-midi à Paris 6e et 5e, photos Alina Reyes
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Ce sont deux amies. L’une a mis des chaussures noires, l’autre des blanches. L’une une jupe bleu foncé et un blouson bleu clair, l’autre un pantalon rouge et une veste rose. Et quand elles sont arrivées à cet embranchement de l’escalier, pour continuer leur jeu de symétrie, elles ont pris chacune un côté. J’ai dû faire vite pour saisir l’image, elle n’est pas très droite. En fait, tant mieux.





Hier et aujourd’hui à Paris 5e, photos Alina Reyes







Ici il y a une dizaine d’années, il y avait une belle œuvre de Nemo, que j’ai photographiée plusieurs fois. Elle était peu à peu mangée par le temps et le lierre, puis elle a disparu. Le Street Art est précieux pour nous rappeler la beauté de l’éphémère et de la gratuité du geste, en ces temps où tant de monde s’accroche si bourgeoisement aux choses, aux réputations, aux conformismes.
Cet après-midi à Paris 13e, photos Alina Reyes
En allant assister à un cours à l’EHESS, j’ai photographié des reflets ondoyants d’immeubles dans des immeubles, boulevard Raspail

Devant l’EHESS, j’ai voulu photographier les inscriptions au sol, mon ombre y était aussi
Après le cours (pas terrible), en partant, j’ai vu Frédéric Lordon assis dans la cour en train de parler joyeusement avec quelqu’un
Et je suis allée au Luxembourg
(au fond, la coupole de l’Observatoire)
J’ai contemplé un moment les bateaux, et les enfants jouant avec les bateaux filant sur l’eau avec leurs fidèles reflets dansants
J’ai lu au soleil puis j’ai repris mon chemin et j’ai photographié quelques œuvres au passage

aujourd’hui à Paris 6e, photos Alina Reyes
























Là j’ai attendu que le monsieur et la dame qui se rencontraient se fassent la bise

N’est-ce pas magnifique ?
coucou monsieur qui arrive !


Là j’ai attendu le passage de la moto rouge
Juste derrière le piquet, l’artiste (Seth) a peint le piquet





Je l’avais déjà photographiée la dernière fois
Cet oiseau aussi, mais il a maintenant de la compagnie





Où est la photographe ?
















retour vers le boulevard Auguste Blanqui et ses joueurs de pétanque
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La belle place Lucien Herr




Rue Lhomond, les bâtiments rouges du département de chimie de l’ENS

La place de la Sorbonne
L’étal des livres d’occasion de la librairie Vrin, place de la Sorbonne
La grande cour intérieure de la Sorbonne



Hier à Paris 5e, dans le Quartier Latin, photos Alina Reyes




On vend encore dans le quartier des disques vinyle


de belles vieilles portes en lesquelles on sent encore l’arbre





Quand j’aurai terminé mon prochain best-seller (rien ne presse, j’ai aussi d’autres choses à faire), peut-être irons-nous, O et moi, vivre un temps en Écosse, à Édimbourg la merveilleuse





