Là-haut dans notre montagne nous pouvons
mettre la main dans son côté, et croire en sentant que nous sommes.
Mais aussi nous pouvons,
après avoir marché depuis le tout début du jour,
faire halte, contempler, et croire ce qui est.
Le coeur transporté, le coeur travaillé par le ciel.
Nous pouvons nous asseoir au bord du lac,
partager l’eau et le pain de nos sacs à dos,
lourds mais rendus par notre joie légers.
Nous pouvons écouter la transparence nous transpercer de pur amour.
Nous pouvons sans rien dire connaître notre union.
Là-haut nous pouvons connaître ce que veut dire croire,
et nous y répondons, et nous nous relevons,
nous repartons.
Là-haut nos pieds sont plus au ciel que notre tête en plaine,
et le ciel est plus solide, plus touchable encore que la roche.
Montons là-haut où nous pouvons,
dépouillés dans le dépouillement, l’âme à nu, le sang vivant,
tout ce que nous ne savions pas que nous pouvons.