Le peuple américain n’est pas tombé tout entier dans le panneau, et le peuple européen sait aussi repérer ses ennemis réels.
Protesters have the streets shut down for blocks in every direction around Trump Tower, NYC. pic.twitter.com/nKWWOTRVEB
— Keegan Stephan (@KeeganNYC) 10 novembre 2016
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À Barcelone, la maire Ada Colau met le holà à la destruction du quartier par l’expansion de la Sagrada Familia et demande aux propriétaires de ce château en Espagne qu’est devenue la cathédrale de cesser de chasser les habitants et de payer des impôts comme tout le monde : l’article dans Libé.
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Aux riches
Misérables riches, avec vos bras longs aux doigts
Pleins de merde par grosses et petites coupures,
Quelle tristesse roule en vos longues voitures,
Quel abyssal ennui dans le sans foi ni loi
De la marchandise qu’est en vos cœurs le monde,
Quelle très secrète et vile déréliction
Vous pavane, fétus, en toute direction
Où brille, stupide comme une fausse blonde,
Votre non-être qui se la pète, mauvais
Vent, haleine chargée malgré ses maquillages
De ce fondamental mensonge dans les âges
Qui annonce la fin, dont vous vivez crevés.
Alors, où est la joie dedans les limousines
Lourdes comme des tombes où vous êtes assis,
Où donc, dans les avions où votre esprit rassis
Cherche à se divertir, s’élève un peu la fine
Flamme d’amour vive ? Quel présent dans vos mains
Autre que des pourboires, quelle miséricorde
Vous est donnée, à vous qui ne tendez que corde
Pour se pendre aux enfants du monde de demain ?
Où est la joie dans vos trafics d’êtres et d’âmes,
Vos chairs bistourisées, vos industries du faux,
Vos cervelles droguées, vos allures d’appeaux,
Dans tous vos simulacres, exploitations infâmes
Du vivant dont vous vous enivrez et narguez
Les pauvres, les jeunes, toutes les multitudes
Affamées, assoiffées, masses de solitudes
Trébuchant dans les pièges que vous leur larguez.
Voyez, tricheurs voleurs, comme monte l’angoisse
Autour de vos palais, comme la mort étend
Son ombre et sa menace au cœur de notre temps,
Riche de vos esprits vendus, portant la poisse
Sortie de vos usines sur terre comme au ciel.
Misérables pillards, qui transformez les hommes
En aveugles haineux ou en bêtes de somme,
Dépouillez-vous, que vienne vous sauver l’appel.
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