Ma thèse en chiffres, ossature de mon corps amoureux

these en couleurs 2*

Ma thèse compte à cette heure près de 500 000 signes – sans compter l’important volume des annexes, environ 100 000 signes, en majeure partie de mes propres travaux. Elle devrait en compter, une fois terminée, quelques dizaines de milliers de plus. C’est assez peu pour une thèse de littérature, cela parce que l’expression en est très concentrée, de façon poétique. Voici son plan dans l’état actuel, sans les titres des chapitres et sous-chapitres mais avec leurs chiffres, dont l’ordonnancement a quelque chose à dire sur le processus de la pensée – comme ses couleurs.

TITRE
Sous-titre

Dédicace
Remerciements

Présentation

Introduction
1.
2.
3.

Premier mouvement
I.
1.
2.
3.

II.
1.
2.
3.
4.

III.
1.
2.
2.1.
2.2.
2.3.
2.4.
3.
3.1.
3.2.
3.2.1.
3.2.2.
3.2.3.
3.2.4.
4.

IV.
1.
2.
2.1.
2.2.
3.

Deuxième mouvement

I.
1.
2.
3.
4.
4.1.
4.2.

II.
1.
2.
3.
4.
5.

Troisième mouvement
I.
II.
III.
IV.
V.

Conclusion

Annexes

Index

Sommaire

*

Le troisième mouvement est en cours d’écriture (l’un des chapitres quasi fini, d’autres commencés – car l’écriture ne se fait pas de façon nécessairement linéaire, chapitre après chapitre), la fin du deuxième est à arranger. Bien entendu l’ensemble reste à revoir (mon directeur de thèse n’a encore rien lu) et susceptible d’évoluer. Edgar Poe dit quelque part que rien n’est plus beau que la self-cognizance (si je me souviens bien, tel est son néologisme – je viendrai corriger ou préciser si je retrouve la référence exacte) de sa propre pensée. J’ai aimé voir son processus à l’œuvre d’abord dans ses parties manuscrites, l’écriture au stylo, avec ses numérotations de pages que la pensée obligeait à faire dériver. Par exemple, entre les pages manuscrites 4 et 5, j’ai dû introduire, ma pensée partant en arborescence depuis un détail de la page 4, les pages 4a, 4b, etc., jusqu’à arriver à la fin de l’alphabet et devoir continuer avec un deuxième alphabet. L’insertion d’images dans le classeur de la thèse manuscrite, de dessins et autres collages, a contribué puissamment à ouvrir également l’espace de la pensée, même si dans leur grande majorité ces images ne sont pas mentionnées dans le texte de la thèse, de même que les actions poélitiques de Madame Terre, réalisées avec O. Nous ne voyons pas ce qui est à l’intérieur de notre corps, mais c’est ce qui le fait vivre. La chair dépasse la chair, le plan en chiffres est l’ossature où pousse, comme dit Rimbaud, notre nouveau corps amoureux.

*

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